Il y a des événements dans l’Histoire contemporaine de notre département qui méritent d’être conter aux plus jeunes afin que l’on n’oublie pas. Une nation se construit sur son passé alors nous avons un devoir de mémoire pour ceux qui se sont battus.
Le COMPLOT DE NOEL a débuté en décembre 1974 : Hector Donzenac, Guy Lamaze, Raymond Charlotte, Georges Wacapou, le Docteur André Lecante, Maître Jean Mariéma, Félix Bade, Michel Kapel et une dizaine d’autres militants indépendantistes notamment du Mouvement Guyanais de Décolonisation (MOGUYDE) ont été arrêtés (entre le 7 et le 17 décembre) . Ils furent transférés en France pour y être déferrés devant la Cour de sûreté de l’État (Cour d’exception française militaire à Paris) pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
Pour situer un peu les événements, nous devons remonter à 1970, date à laquelle la population commence à défiler dans les rues afin de clamer ses revendications.
Les journaux locaux de l’époque « la jeune garde » et « Caouca » sont très populaires et se font l’écho des revendications des travailleurs guyanais.
L’arrivée d’Olivier Stirn (Secrétaire d’Etat aux DOM-TOM) en septembre 1974, prédécesseur à l’arrivée de milliers de colons, ne fait qu’enflammer une situation déjà délicate.
Voyant les proportions importantes des événements qui s’ensuivent, ils mettent en place un complot afin de décrédibiliser les meneurs et les plus actifs membres des partis indépendantistes en inventant de prétendus opérations (kidnapping, attentats) qui mettraient en péril la sécurité sur le territoire.
C’est à ce moment que sont interpellés Hector Donzenac, Guy Lamaze, Raymond Charlotte, Georges Wacapou, le Docteur André Lecante, Maître Jean Mariéma, Félix Bade et Michel Kapel puis transférés en France.
La diaspora guyanaise en France se met alors en mouvement et est regroupée autour de figures guyanaises bien connues aujourd’hui : Antoine KARAM, Eugénie REZAIRE et Alex WEIMERT.
En janvier 1975, c’est le retour au pays de nos huit compatriotes. La mobilisation en Guyane et en France a porté ses fruits.
La population guyanaise a su faire entendre sa voix à l’époque grâce à son unité. Un exemple à suivre.
– Fier d’être Guyanais et vous ?!
Ecrit par : Anjie Say