Elwyne FREDERICKS, 33 ans est né à CAYENNE. Il est ingénieur au Centre National d’Etudes Spatiales (CNES).
F.E.G. : Vous avez commencé votre carrière au CNES à 25 ans. Quel était votre poste quand vous avez commencé et quel est votre poste aujourd’hui ?
J’ai commencé en qualité de Responsable Moyen Charges Utiles (RMCU). Aujourd’hui, je suis Spécialiste Système des Ensemble de Préparation Charges Utiles (SSEPCU).
F.E.G. : En quelques mots, pourriez-vous nous préciser à quoi cela consiste ?
Je suis chargé de coordonner les activités de support nécessaires aux équipes satellites pour sa préparation sur le poste de Responsable Moyen Charges Utiles. Je m’attache aujourd’hui à maintenir les Moyens Opérationnels des EPCU en gérant des activités systèmes et contractuels.
F.E.G. : Comment on se retrouve au CNES avec un CAP/BEP en électrotechnique ?
Avec l’envie de retourne au Pays et être la fierté de sa mère … mais aussi avec beaucoup de sacrifice et du travail.
Jusqu’en 3ème, il a du mal à trouver ses marques. Une orientation en électrotechnique sera la révélation. En deux ans, les travaux pratiquent de cette filière technique lui permettent enfin de s’épanouir dans un environnement scolaire. Il poursuivra avec un BAC Pro Pilotage des systèmes de production automatisées à Chalon-Sur-Saône en Bourgogne où il finit premier de sa classe. Puis il poursuit ses études pendant deux ans et obtient son DUT. En 2004, il remportera même le prix du Mérite de Bourgogne. Il intégrera ensuite l’Institut Nationale des Sciences Appliquées (INSA) de Toulouse. Et une lettre de motivation plus tard, il touche son rêve du bout des doigts.
F.E.G. : Pourquoi l’aéronautique ?
C’est un rêve de petit garçon, les étoiles, les fusées, la base spatiale de GUYANE …
F.E.G. : ça ne doit pas être facile de gérer des clients de tous horizons et de cultures différentes ? Comment faites vous pour les mettre en confiance ? Il vous confie leurs trésors de technologie …
Bien au contraire nous avons la chance en Guyane d’avoir une population pluriethnique et cela nous donne un avantage sur l’acceptation de la différence. Il faut s’adapter afin de travailler ensemble.
La confiance ne se donne pas elle se gagne avec notre professionnalisme.
F.E.G. : Vous est-t-il déjà arrivé de devoir refuser des projets par manque d’informations ou pour des problèmes de sécurité ?
Aucun projet ne peut être refusé, les difficultés techniques doivent être calculées afin de répondre aux besoins des clients. Il n’y a pas de problème de sécurité tous les risques sont maitrisés afin de réaliser les opérations en toute sécurité.
F.E.G. : Quel serait votre conseil pour un jeune qui voudrait faire ce métier ?
Je n’ai pas vraiment de conseil, car chaque individu est unique par son parcours. Il faut garder à l’esprit que la persévérance paie. Néanmoins il y a un dolo Guyanais que j’apprécie également qui dit « Si bef paté savé ki so dériére té gran y pa té ké valé grain mangue ». je vous laisse faire la traduction.
F.E.G. : Quels sont vos projets pour 2016 ?
Pour cette année :
- confirmer mes acquis et mes relations de travail.
- Faire évoluer les EPCU afin d’accueillir les clients et projets satellites dans les meilleurs conditions.
– Fier d’être Guyanais et vous ?!
Propos recueillis par : Anjie Say