La sculpture de la photo de couverture est baptisée « Fiiman », signifiant en Bushitongo « Homme libre ». Elle a été inaugurée à Rémire-Montjoly en juin 2008 lors des festivités du cent soixantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage.
La loi du 4 février 1794 est le premier décret de l’abolition de l’esclavage dans l’ensemble des colonies françaises, mais est très inégalement appliqué.
En 1802, l’arrêté du 7 décembre rétablit l’esclavage pour ceux qui n’ont pas été affranchis, sous une forme déguisée « la conscription de quartier ». En effet la Guyane n’est pas concernée par la loi du 20 mai 1802 qui maintient l’esclavage notamment en Martinique. Une partie de la population noire refusant cet état, s’enfuit en forêt, privant ainsi de main-d’œuvre l’économie guyanaise. Ces personnes prennent le nom de marrons et s’installent sur les berges d’un fleuve qui prendra le nom de Maroni.
Le deuxième décret de l’abolition de l’esclavage en France a été signé le 27 avril 1848 par le Gouvernement provisoire de la deuxième République. Il a été adopté sous l’impulsion de Victor Schœlcher (homme politique français, né à Paris le 22 juillet 1804 et mort à Houilles le 25 décembre 1893).
Le 5 mars 1848, Schœlcher est le président de la commission d’abolition de l’esclavage qui est chargée de préparer l’émancipation. La commission tient sa première réunion le 6 mars, et le 27 avril, elle propose une série de douze décrets qui émancipent les esclaves (un article leur octroie le statut de citoyen, ils sont désormais appelés « nouveaux citoyens » ou « nouveaux libres ») et organisent l’avenir dans les colonies.
Selon les demandes d’indemnisation présentées par les propriétaires près de 12 500 esclaves sont libérés en Guyane.
Ce n’est que le 10 juin de cette même année que le gouverneur de la Guyane prend compte de ces décrets avec effet au 10 août. En effet, Les décrets du 27 avril prévoient deux mois de délai pour leur application.
Plus récemment le 10 mai 2001, la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite « Loi Taubira », du nom de sa rapporteuse Christiane Taubira, députée à l’époque au Parlement français est adoptée en seconde lecture par les sénateurs. Il s’agit d’une loi mémorielle française concernant la reconnaissance comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du XVe siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes.
Cette loi est promulguée le 21 mai 2001 et est publiée au Journal officiel le 23 mai.
La commémoration nationale est fixée au 10 mai.
Chaque année depuis 1981, les Guyanais commémorent la proclamation de l’abolition de l’esclavage le 10 juin. C’est le Commissaire général de la République en Guyane, Pariset, qui lut la déclaration aux habitants.
Une seule question : Pourquoi garder une date différente pour chaque département ? Ne serait-il pas mieux de recréer une cohésion entre les départements afin d’avoir un événement avec une vraie portée nationale, à une date nationale ?
– Fier d’être Guyanais et vous ?!
Ecrit par : Anjie Say