Gustave Franconie né à Cayenne en 1845 est mort en février 1910.
Il fut éduquer en grande partie par Charles Delescluze (un républicain déporté politique en attente de son amnistie en 1860) qui après avoir séjourné un mois sur l’île du Diable, fut accueillit chez Alexandre Franconie qui n’est autre que le père de Gustave. Etant commerçant, il avait peu de temps à consacrer à l’éducation de son fils.
Dès son adolescence, celui-ci présente des aptitudes pour les activités intellectuelles et un intérêt pour les valeurs de la république lui venant de son précepteur Charles D.
Pour faire comme papa, Gustave s’essaie lui aussi au commerce, mais n’est indéniablement pas doué pour ça.
Ainsi, lorsqu’en 1878, on rétablit la représentation de la colonie au parlement, Gustave qui était en France à ce moment-là, revient à Cayenne dans le but de se présenter aux élections en juin 1879.
Il est élu député et siège à l’extrême gauche.
Malgré son élection, il retourne vivre en France et communique par correspondance avec ses électeurs.
Son action s’est manifestée dans plusieurs domaines.
A propos de l’immigration, il a tout fait pour favoriser l’immigration africaine libre. C’est une de ses premières démarches auprès du ministre des Colonies, après son élection de 1879.
Il combattra ardemment pendant tous ses mandats pour le développement de la démocratie dans l’ensemble du pays.
Dans ce cadre, il s’est notamment élevé avec énergie contre la suppression par le gouvernement des élections des conseils municipaux dans les communes rurales.
Les habitants de ces communes rurales lui sont d’ailleurs reconnaissants pour ce combat puisqu’à chaque élection, la masse la plus importante des bulletins qui lui étaient favorables, provenaient de ces communes.
Néanmoins l’absentéisme du député finit par agacer et en 1898 il perdit son siège au profit d’Henri Ursleur (jeune avocat guyanais et Maire de Cayenne à l’époque).
Loin de laisser abattre, il réintégrera son poste en 1906 et ce jusqu’à sa mort en 1910.
A ce jour, aucune rue ou monument n’est attribuée à Gustave Franconie. Seul la maison Franconie rappelle cette famille où sont installés la bibliothèque Alexandre Franconie et le musée départemental.
– Fier d’être Guyanais et vous ?!
