De l’or, mais à quel prix !!

0

L’or de Guyane est exploité soit de manière légale par des exploitants soumis au code minier, soit de manière illégale et clandestine par de nombreux garimpeiros venus des régions défavorisées du Brésil et/ou du Suriname.

Chercheur

RECHERCHE

Ces garimpeiros exploitent le sous sol avec tous les problèmes qui en découlent ; saccage de la forêt où ils y installent de véritables villages clandestins, la criminalité et la pollution au mercure rejeté dans les fleuves.

L’office national des forêts estime qu’en Guyane 1400 km de cours d’eau sont directement impactés par des chantiers illégaux.

Des opérations militaires sont souvent conduites contre ces clandestins telle l’opération « Anaconda » effectuée en 2007 qui a permis de détruire, hélas que momentanément, les installations et le matériel utilisés.

militaires

Depuis mars 2008, une opération de grande envergure est menée sous le nom d’opération « Harpie » et commence à porter ses fruits. Les militaires interviennent systématiquement pour tout détruire, mais la tâche est immense ! Les barges sont de plus en plus nombreuses à polluer les fleuves.

habitat

Le trafic de carburant, d’armes, de drogue et d’alcool vont de pair avec cette activité illégale ainsi que la prostitution et la violence.

Pour ne rien arranger, entre 2001 et 2014, 41% de la déforestation amazonienne liée à l’orpaillage s’est déroulée en GUYANE. Comme on peut donc le constater l’exploitation aurifère incontrôlée entraîne une déforestation massive.

deforestation-or-illegal

Un autre type de défrichage, celui là abordé de manière raisonné et contrôlé, est pratiqué en Guyane Française, pour développer les cultures.

Une étude a été entreprise pour connaitre la traçabilité de l’or : le fait de connaitre l’origine des grains d’or permet de savoir s’ils proviennent d’une mine déclarée où 1 à 2 tonnes d’or sont extraites légalement contre 5 à 10 tonnes pour la filière clandestine soit entre 120 et 220 millions de dollars selon les cours. La hausse des cours entraînant le développement de l’activité.

Les Wayanas, les Apalaï et les Teko sont des peuplades amérindiennes vivant sur sur le haut Maroni, fleuve frontalier entre le Suriname et la Guyane , ils sont directement menacés depuis de nombreuses années par l’orpaillage illégal. Vivant sur les rives du fleuve, les poissons dont ils se nourrissent sont empoisonnés par le mercure, tout est contaminé : l eau est sale et provoquent des boutons et démangeaisons lorsqu’ils s’y lavent sans compter les diarrhées …

Les villages sont souvent pillés par les garimpeiros et traversés sans cesse par des 4×4 qui détruisent tout sur leur passage.

Les hurleurs de Guyane, un collectif de citoyens, se mobilisent pour crier haut et fort leur désarroi contre ce fléau. Une table ronde les a auditionné en février à l’Assemblée Nationale.

En juin 2016, les forces armées ont détruits 4 barges par surprise sur la rivière Tampok à 20 km de Maripasoula et poursuivent leur action.

Et si l’on était plus à l’écoute des Amérindiens, cette population que l’on considère à tord comme moins évoluée.

– Fier d’être Guyanais et vous ?!

Ecrit par : Cristine

Comments

comments

Leave A Reply

Powered by themekiller.com anime4online.com animextoon.com apk4phone.com tengag.com moviekillers.com