Vous n’y prêtez sûrement plus aucun intérêt comme la plupart des monuments de la capitale. Mais nos monuments historiques sont également nos richesses.
Pour commémorer les morts guyanais de la première guerre mondiale, la municipalité de Cayenne a dédié un monument au souvenir des morts de la grande guerre.
Sur un vieux plan de la ville de Cayenne datant de 1703, cet emplacement s’appelait la Place du Port. Puis, sur un autre plan de 1842, il porte le nom de Place du Marché.
En 1888, le marché sur cette place était constitué de deux bâtiments et il y avait un jardin public qui jouxtait ce marché.
En 1907, le jardin a été supprimé pour être remplacé par un nouveau marché couvert, celui que nous connaissons actuellement.
C’est sous la mandature d’Eugène Gober (né en décembre 1876 à Roura, maire de Cayenne de 1910 à 1928 et mort en juin 1946 à Paris) que fut décidé de construire le monument aux morts sur la place du vieux marché.
Ce monument inauguré le 11 novembre 1920 est situé en plein milieu de la place. Il est composé d’une pyramide de près de 4 mètres de haut, surmonté d’un coq chantant les ailes à demi-ouvertes ce qui lui vaudra de s’appeler aujourd’hui la Place du Coq. Les trois côtés sont en granit et le dernier, celui qui est face à l’entrée du marché, est en bronze. Sur cette plaque de bronze, on retrouve tout l’équipement du poilu de la Première guerre mondiale. On peut aussi y lire la signature du fabricant « Sanchez 1920 » et l’inscription suivante :
Guerre de 1914-1918
La Guyane à ses morts
Pour la patrie
La Place du coq a été versée le 06 février 2003 dans l’inventaire général du patrimoine culturel de la Guyane.
Depuis 1920, toutes les cérémonies de commémoration du 11 novembre sont célébrées, en présence des autorités civiles et militaires et des anciens combattants, sur cette Place du coq de Cayenne.
Le saviez-vous ?
Il y a cinq autres monuments aux morts en Guyane dans les communes suivantes : Iracoubo, Régina, Sinnamary, Mana, Saint-Georges de l’Oyapock.
– Fier d’être Guyanais et vous ?!
