Depuis ce lundi 01 février 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) a déclaré que le virus Zika constituait une Urgence de Santé Publique de Portée Internationale (USPPI).
Contrairement à ce que l’on pourrait croire le virus Zika n’est pas une nouvelle découverte. Il a été découvert en 1947 en Afrique.
Le ministère de la santé en décembre 2015 avait annoncé deux cas de Zika en Guyane.
Le Zika est transmis par piqûre de moustique. Les moustiques de type Aedes peuvent véhiculer le Zika : Aedes Aegypti, mais aussi Aedes Albopictus, le fameux moustique tigre.
Le virus Zika est transmis à l’Homme par la piqûre d’un moustique infecté, qui lui-même s’infecte lors d’un repas sanguin sur un Homme ou autre vertébré infecté.
Les gènes du virus peuvent être repérés par des analyses sanguines ou de salive entre trois à cinq jours ou encore par des tests d’urine pendant environ dix jours après l’infection.
L’infection est asymptomatique les trois-quarts du temps. Les symptômes, quand ils existent, apparaissent trois à douze jours après la piqûre, sous forme d’éruption cutanée avec ou sans fièvre. A cela peuvent s’ajouter fatigue, maux de tête et courbatures, laissant penser à une grippe. Le virus peut aussi se manifester par une conjonctivite, un œdème des mains ou des pieds. Ces symptômes disparaissent généralement en deux à sept jours. A priori, l’infection est immunisante, ce qui signifie qu’on ne peut pas contracter deux fois ce virus.
Zika et ses conséquences chez l’homme restent toutefois mal connus, concèdent les spécialistes.
La nouveauté pour cette souche est la conséquence sur les nouveaux nés. En effet, pour les femmes enceintes atteintes du virus, il cause des malformations des crânes des nourrissons. Cela cause un retard mental irréversible, lorsqu’ils parviennent à survivre.
C’est justement le nombre en constante augmentation de ces microcéphalies qui ont interpellés l’O.M.S.
Au Brésil, plus de 3 000 nouveau-nés infectés lors de la grossesse souffrent de microcéphalie contre 150 les années précédentes.
Bébé avec une microcéphalie (gauche) comparé à un bébé à tête normale (droite).
Pour la prévention, ce sont les dispositifs que l’on connait déjà : moustiquaires, insecticides, éviter les eaux stagnantes pour limiter la prolifération de moustiques.
Il n’y a pas de vaccin pour le moment mais confectionner un vaccin coûte très cher et ils en sont à se demander si ça vaut la peine puisque quand on l’a eu une fois, on ne le rattrape pas en théorie.
Zika est malheureusement loin d’être la seule maladie transmise par les moustiques.
Les autres maladies transmises par les moustiques provoquent pratiquement tous les mêmes symptômes c’est-à-dire fièvre intense accompagnée de maux de tête, vomissements et autres symptômes de type grippal :
Le paludisme fait 900 000 morts chaque année.
Il y a également la dengue mais la version la plus létale est la dengue hémorragique (100 000 cas mortels chaque année).
La fièvre jaune, elle, engendre 30 000 cas mortels chaque année.
Le chikungunya, en plus des symptômes grippaux, provoque de violentes douleurs musculaires et articulaires aux poignets, chevilles et phalanges aux patients atteints.
La menace est donc bien réelle. Même l’Islande, les Etats-Unis et le Danemark sont touchés par ce fléau.
– Fier d’être Guyanais et vous ?!
