A l’instar du « tchipp » qui est mondialement utilisé par les populations noires, il y a des termes qui sont propres à notre département. Ce sont souvent des termes créoles que l’on utilise au quotidien quitte à nous faire oublier le mot en français adéquat. Par exemple : « dodoss » qui se rapproche un peu du mot « Bolos » qui est apparu ces dernières années (2000) est un synonyme de gros nul, ringard, bouffon.
Il a aussi le terme « yeg » qui désigne une personne aigrie par une situation ou bien encore « chouitt » quand on trouve que quelque chose est bon. A opposer à « couchal » quand quelque chose ou quelqu’un n’est pas bon.
Les pléthores de « blada ou bleudeu ou blèdè » qui animent nos conversations peuvent déconcerter nos interlocuteurs qui se questionnent sur sa signification. Il désigne juste un ami. Il est vrai que c’est une tournure de phrase bien locale de commencer en disant « blada, ….. ». Ou d’acquiescer une affirmation en insistant bien sur le « a » final : « bladaaaaaaaaa » pour dire « c’est claiiiiiirr !!! ».
L’utilisation du terme suivant est tombée en désuétude : « dédou ». Se dit le plus souvent d’un vêtement très vieux et abîmé.
« Ton t-shirt est tout dédou, vas te changer !! »
Vous l’aurez compris, ce sont souvent les mères qui utilisaient ce terme.
On a déjà eu l’occasion de vous parler des « rupins » (Voir article ici).
Et non, on ne vous donnera pas la signification de la tripotée de termes injurieux finissant par « manmanw ».
Nos dòlòs (Voir article ici) font bien sûr partie de notre quotidien. A chaque situation, son dòlò.
Comme on vient de le voir, notre appartenance à la communauté guyanaise passe aussi par les mots que nous employons au quotidien alors est-ce qu’il faut en avoir honte parce que nos collègues ne nous suivent pas toujours ? « awa » (signifie « non »). Leur expliquer la signification de tous ces termes, c’est les inviter à découvrir notre culture.
– Fier d’être Guyanais et vous ?!
Ecrit par : Anjie Say