A la découverte de nos voisins brésiliens

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De Cayenne, prenons la direction de Regina. C’est l’unique moyen de rejoindre Saint Georges de l’Oyapock. La route est assez mauvaise et il faut compter environ trois heures. Dès le pont de la Comté franchi et arrivé à Regina, nous serons arrêtés par un barrage militaire pour contrôle d’identité.

Saint-Georges de l’Oyapock s’est crée sur des vestiges d’un ancien pénitencier abandonné en 1863. Comme dans beaucoup de ville en Guyane, on ressent à Saint-Georges la présence des bagnards qui y ont laissé des traces.

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Ce petit bourg vit tranquillement le jour et devient un peu plus animé en soirée. Ici la vie est liée à celle du deuxième fleuve le plus important de Guyane : l’Oyapock, frontière naturelle avec le Brésil. C’est une zone d’échanges entre les populations des deux rives de ce fleuve. Il y a trois agglomérations : Saint-Georges, Trois palétuviers et Tampack.

Pour rejoindre le Brésil juste en face il faudra prendre la pirogue. Il existe bien le pont de l’Oyapock : un magnifique pont à haubans terminé il y a 5 ans et qui attend son ouverture à la circulation. Il semblerait que tous les détails ne soient pas encore réglés entre la Guyane et le Brésil.

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Il faut dire que ce projet date de très loin, 19 ans depuis le lancement de l’idée entre les présidents Chirac et Lula.

On trouvera très facilement un piroguier pour nous amener de l’autre côté de la rive (il faut compter 10 mn) à bord d’une pirogue au toit bleu pour accoster au Brésil.

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Cette incursion en pays brésilien ne demande pas de visa pour les ressortissants de l’Union Européenne ni de faire tamponner son passeport si on ne va pas plus loin. Beaucoup de guyanais s’y rendent régulièrement pour faire leurs courses, tout y étant beaucoup moins cher qu’en « France ».

Pour le change, pas de soucis, en débarquant à Oiapoque nous sommes accostés par des autochtones qui nous proposent de changer nos euros en réals.

Oiapoque est une ville surprenante par ses rues en terre rouge, son quai qui longe le fleuve et qui aligne des boutiques en tout genre.

Les vitrines réfrigérées des bouchers bien garnies de morceaux de viande ne sont malheureusement pas branchées et nous rappelle que nous sommes au Brésil. En effet, ils ne sont pas soumis à la même réglementation sanitaire que notre territoire.

Les rues sont animées et l’ambiance est au rendez-vous.

La circulation est aussi très particulière on y voit aussi bien des camions, des motos et mobylettes qui roulent à tombeau ouvert ainsi que des carrioles chargées de toutes sortes de marchandises.

Pour les plus téméraires, vous pourrez dormir sur place, en hamac ou à l’hôtel, mais le soir venu il est plus commun de regagner la Guyane, l’insécurité étant très forte à Oiapoque.

– Fier d’être Guyanais et vous ?!

Ecrit par : Cristine

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